3 ou 4 enfants : Suzanne - Théo - Charlotte - Bénédicte - Laura - Syméon
Père François : Stéphane
Marie : Clotilde
Joseph : Paul
Bergers : Marie-Charlotte - Silouane - Augustine - Aude - Saure
Conducteur d’âne : Laura
Mouton : Hugo
Lecteurs : Marin - Didier - Noé - Jeanne - Paul - Juliette
Dans le noir, la terre s’allume elle est à hauteur d’homme .
Un groupe d’enfants est assis sur les marches dans le noir.
Voix off: Et Dieu créa la terre, les océans et tout ce qui vit sur la Terre, dans l’Air et dans l’Eau.
MUSIQUE
La Terre monte, et va au dessus de l’écran
Voix off: Et Dieu vit que cela était beau
Projection: Images de la Terre
(Forêts, champs, mer, oiseaux dans le ciel, poissons dans l’eau… )
Voix Off: Et Dieu voulu donner cette Terre à l’homme
(2-3 diapo)
Pour qu’il en profite, la fasse prospérer et l’embellisse
(2-3 diapos : dernière image, Forêt avec une cabane au fond à droite )
Banc devant l’écran (devant l’image de la cabane)
Enfant: Et les gars, vous vous souvenez du père François qui a laissé la ville et son métier pour aller vivre là-bas dans la cabane. On va le voir?!
Les enfants se dirigent vers la cabane du père François
Enfant: Bonjour père François, on se demandait pourquoi tu vis comme ça?
PF: Qu’est-ce que ça veut dire comme ça?
Enfant: Beeeen dans la nature; t’es gentil avec tout le monde, même avec nous les enfants et t’as pas l’électricité, ni la TV, ni internet
PF: Et vous croyez que j’en ai besoin?
Quand je vois ce que devient la nature avec votre internet, vos réseaux sociaux, vos instagram ou je ne sais quoi?
Asseyez-vous les enfants, prenez un tabouret.
Enfant: Oui ben nous à l’école on travaille sur les ODD.
PF: Les quoi!?
Enfant: LEs ODD: Les 17 Objectifs de Développement Durable.
PF: Mais c’est super tout ça ! Et alors qu’est-ce que ça donne?
Enfant: que la planète va mal quand même, malgré les ODD.
PF: Tu as raison et sais-tu pourquoi?
Enfant: Nonnnnn… Ou plutôt si :
Pa’ce qu’ya du béton partout, on détruit la forêt, on jette des détritus partout… On pollue quoi.
PF: Attendez les enfants, on va quand même manger un petit quelque chose. Tiens toi, va chercher du pain s’il te plait.
C’est vrai ce que tu disais tout à l’heure, on met du béton partout, on détruit la forêt… et d’ailleurs ça me rappelle la parabole du semeur, ou si vous préférez l’histoire du semeur. Vous connaissez ?
Enfant: Non, c’est quoi ?
PF: « Ainsi le semeur sorti pour semer dans son champ une partie des graines tomba dans la bonne terre et une petite partie tomba sur le sol aride.
Les graines qui étaient tombées dans la bonne terre, arrosées par l’eau du ciel, donnèrent de la moisson, des fleurs, des fruits sur des arbres, de telle sorte que l’homme pouvait profiter de tout pour vivre.
Celles tombées dans la terre aride ne purent germer laissant un sol stérile. L’eau ruisselait sans pouvoir pénétrer. La terre se fendit et l’homme de put y vivre. »
Enfant: Et alors, ça veut dire quoi ?
UNE FLEUR M’A DIT
PF: Cette parabole, ou cette histoire, peut-être interprétée de plusieurs façons. Mais vu ce que vous me demandez, je trouve qu’elle va très bien ici. Réfléchissez,
(Photos-Diapo)
Si vous avez de la bonne terre comme on en trouve près de chez moi, sans engrais chimique, sans eau pollué, sans gaz toxique et que vous semez tout plein de graines de légumes, de fruits ou de fleurs, tout va pousser très bien avec quelques soins et vous aurez à manger pour vous et il y aura même des restes pour les animaux.
Mais si vous semez ces même graines sur du goudron, du béton, alors vous ne récolterez rien; la terre va sécher, se fissurer, car elle ne pourra pas boire l’eau du ciel. Où rien ne pousse, l’homme ne peut pas vivre.
Enfant: Ah ouiii! Je commence à comprendre. Tu viens de nous décrire la façon qu’on a de vivre sans faire attention à la nature.
PF: Exactement ! Les enfants je vous propose de faire un bon feu, allez chercher un peu de bois, on fera une bonne tisane bien chaude.
…
Enfant: Mais la dernière fois qu’on était venu te voir, tu nous avais dit que tu vivais comme ça pour faire plaisir au bon Dieu. Qu’est-ce que ça veut dire ?
PF (rires): Ca veut dire que moi je l’aime bien le bon Dieu.
Enfant: Pourquoi?
PF: Et ben parce qu’il me donne tout. Tout ce dont j’ai besoin pour vivre. La terre, le soleil; l’eau, les animaux etc…
Enfant: Oui mais alors je comprends pas, si c’est Dieu qui t’a tout donné et qu’il peut donc tout faire, le ciel, la terre, l’eau, pourquoi qu’y fait rien quand il voit comment elle devient la planète?
PF: Tu crois vraiment qu’il fait rien?
Enfant: Ben tu vois bien!?
PF: Et tu connais quelqu’un toi qui donnerait son fils pour nous sauver?
Enfant: Pourquoi tu dis ça?
PF: Et bien Dieu, il nous a donné son fils Jésus.
Enfant: Mais Jésus, c’est celui qui est né dans la crèche à Noël non?
PF: Oui et c’est lui le fils de Dieu.
Enfant: Ah mais pourquoi il est né dans une crèche? Et puis si c’est un bébé, il peut pas faire grand chose pour nous sauver… Et d’abord comment on sait que c’est le fils de Dieu?
Le père François se lèvre et sert une verre de tisane aux enfants
PF: Comment on sait que c’est le fils de Dieu? Parce qu’un ange avait dit à sa maman qu’elle allait être enceinte et qu’elle serait la mère du fils de Dieu.
Enfant: Ah oui!!! Ça me dit quelque chose, mais je ne m’en souvient plus très bien.
Enfant: Dis père François, tu peux nous la raconter l’histoire s’il te plait?
Tous les enfants: Oh oui oui oui raconte s’il te plait !!
PF: Venez les enfants, ok je vais vous la raconter.
HEUREUSE ES-TU MARIE
PF: C’était il y a très longtemps, plus de 2000 ans, vivait à Nazareth, petit village de Palestine, une jeune femme appelée Marie, qui était fiancée à Joseph le charpentier. Un jour un ange lui apparut et lui dit:
JE VOUS SALUE MARIE - DARASSE (début)
« Tu es bénie Marie et tu as été choisie par Dieu pour être la mère du Sauveur et ce fils tu l’appelleras Jésus. »
PF: Marie, un peu effrayée, émue, honorée, mais obéissante répondu:
Jeanne : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa parole. »
PF: Joseph accepta de prendre Marie enceinte de Jésus, pour épouse et ils habitèrent sous le même toit.
Arriva le moment où Jésus devait naitre et à cette même période, l’empereur Romain, fit paraitre une loi ordonnant à tout le peuple de Palestine d’aller se faire recenser dans sa ville de naissance. Pour Joseph et Marie c’était Bethléem en Judée à plusieurs lieues de chez eux. ** Le voyage était long (plusieurs jours) et ils n’avaient d’autre moyen de locomotion que leurs jambes et un âne pour porter leurs bagages.
Après plusieurs jours de marche, quand ils arrivèrent non loin de Bethléem, Marie eut ses premières contractions qui annonçaient la venue de l’enfant. Joseph chercha un hôtel ou une auberge où Marie pourrait accoucher mais il ne trouve rien de libre.
Enfant: Pourquoi y’avait rien d’libre?
PF: Parce que la ville était pleine de gens qui venaient aussi se faire recenser.
Enfant: Oui mais elle était enceinte, elle était propriétaire !
PF (rire): Tu veux dire prioritaire?
Enfant: Ah ouais j’me suis trompé !
PF: Mais tu sais à cette époque, ce n’était pas un droit et tout les monde les chassait et personne ne voulait laisser sa place.
Enfants: C’est pas gentil ça !
PF: Alors Joseph aperçu aux abords de la ville, une étable avec un boeuf et de la paille. Il fit rentrer l’âne et installa Marie aussi bien qu’il le put.
C’est là qu’est né Jésus, venu au monde pour enseigner l’amour à tous les hommes.
MUSIQUE (Très court)
Enfant: Mais il parait qu’avait plein de monde qui est venu le voir. Ah non pas plein de mon de mais je crois que c’était des bergers et 3 rois.
PF: Tu as raison, au début, seuls les bergers qui gardaient leurs montons sont venus voir Jésus. Dans les champs où ils veillaient sur leurs troupeaux, ils avaient été éblouit par un ange du ciel et avaient entendu cette phrase:
ECOUTEZ LE CHANT DES ANGES
PF: A la suite de cela, ils partirent, suivant l’étoile, pour aller voir ce petit enfant qui venait de naitre.
Enfant: Et les rois comment ils ont su?
PF: Bien avant la naissance de Jésus, en étudiant le ciel, ces rois, qui étaient en fait des mages qui étudiaient les astres, avaient été prévenue en songe qu’un enfant sauveur du monde allait naitre, et qu’en suivant l’étoile, ils arriveraient jusqu’à lui. C’est pour ça que Melchior, Gaspard et Balthazar, les trois rois mages, sont arrivés un peu plus tard, car ils venaient de très loin pour adorer cet enfants et lui apporter de précieux cadeaux.
D’ailleurs vous savez ce qu’il s ont apporté à Jésus les rois mages?
Enfant: Oui oui!! De l’or !
PF: C’est vrai, de l’or et puis quoi encore?
Enfant: De l’eau de cologne !!
PF (éclate de rire) : C’est presque ça. Du parfum que l’on appelle de la myrrhe. Et encore une troisième chose que l’on fait parfois bruler dans les églises? De… de… de…. Vous savez qui sent bon quand on le fait bruler…
Enfant: De l’encens !
PF: Bravo ! C’est ça !
Et alors tout le monde accueillait ce petit enfant que Dieu nous donnait, venu sur Terre pour répandre l’amour et on a fait pour lui un chant que vous connaissez tous !
IL EST NE LE DIVIN ENFANT
VEILLÉE DE NOËL 2022
TABLEAU 1 : Appel du Seigneur à Siméon
Un brave cordonnier, du nom de Siméon, se trouve seul un soir de Noël. Il n’a pas d’enfant et sa femme l’a quitté pour aller au ciel. MUSIQUE 1min
Occupé à ranger son atelier, tout à coup, une lumière étincelante envahit la pièce et il entend une voix qui dit:
SEIGNEUR: « Siméon, Siméon, C’est Dieu qui te parle et ce soir je viens chez toi.
Tout ébahi, le cordonnier se dit
SIMEON : « Dieu! … Chez moi! … Quel honneur !… »
Il se met alors à nettoyer sa cuisine, à dresser une belle table et à préparer un repas plus copieux et savoureux que d’habitude.
CHANT 1 : Ecoute la voix du Seigneur
TABLEAU 2 L’enfant et la vieille dame
Bientôt on frappe à la porte. Tout excité il court ouvrir. Un jeune enfant se tient sur le seuil, il pleure doucement.
SIMEON : « Pourquoi pleures-tu mon bonhomme? Que se passe t-il?
L’ENFANT : Je me suis perdu; je ne retrouve plus mon chemin et ma maman va s’inquiéter.
SIMEON : Ne t’en fait pas bonhomme, je vais te ramener chez toi.
A peine de retour dans son humble demeure, voilà qu’on frappe à nouveau à la porte.
Il se précipite… Oh non! C’est une vieille dame toute transie de froid
SIMEON: (quand même un peu déçu) « Entrez madame, vous n’allez pas rester dehors avec ce froid ! Venez prendrez bien une tasse de café bien chaud, cela vous réchauffera.
Une fois réconfortée, la dame repart en le remerciant chaleureusement et en emportant un pain que lui avait donné Siméon.
TABLEAU 3 Le mendiant
Le temps passait et le petit cordonnier assis sur une chaise commençait à s’inquiéter et à douter de ce qu’il avait entendu de la part de Dieu.
Tout à coup on frappe de nouveau à la porte et Siméon se dit
SIMEON: « Cette fois-ci, j’en suis sûr, c’est lui. »
Mais qu’elle surprise! C’est un mendiant, et dans quel état!
Sale, avec de vieux habits tout rapiécés et des chaussures trouées.
Siméon a de la peine pour lui et lui dit
SIMEON: « Entrez mon ami, il se fait tard. J’attendais un invité de marque, mais je crains fort qu’il ne vienne pas.
Nous allons donc partager le repas que j’avais préparé pour lui.
Lorsqu’ils eurent fini de manger, le mendiant le remercia et s’apprêta à partir. Mais Siméon lui dit
SIMEON: « Vous n’allez pas repartir dans cet état. Tenez prenez ce manteau, il n’est pas tout neuf, mais il vous tiendra chaud et prenez ces chaussures que j’ai terminées cet après midi.
Il le raccompagna jusqu’à la porte et rentra chez lui tout triste de ne pas avoir vu le visiteur annoncé.
CHANT 2: Accueil - Ouvre ton coeur
TABLEAU 4 Le retour du Seigneur
Fatigué par cette longue journée, Siméon s’endormit sur la table.
Lentement la pendule égraina les 12 coups de minuit. A ce moment, une lumière aveuglante de nouveau l’envahit et la même voix se fit entendre.
LE SEIGNEUR : Siméon, Siméon
SIMEON: Mais Seigneur, pourquoi n’es tu pas venu? Je t’ai attendu toute la soirée.
Pour toi j’avais tout rangé, mis une belle nappe et préparé une bon repas. Mais tu n’es pas venu ! Pourquoi ?
SEIGNEUR: Mais si je suis venu. Le petit garçon qui pleurait, c’était moi. La vieille dame toute transie c’était moi. Et le mendiant affamé, c’était encore moi.
Siméon, je te remercie de m’avoir accueilli.
C’est ainsi que Siméon comprit alors le mystère de Noël.
C’est comme cela que l’histoire a commencé.
CHANT 3: Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait.
Puis
MUSIQUE (intro) et CHANT SOLO : Noël Nouvelet (Couplets 1-4-5)
TABLEAU 5 La crèche
Il y avait dans un petit village nommé Nazareth, une jeune femme appelée Marie, qui était fiancée à une charpentier du nom de Joseph. Elle était si pure que Dieu l’a choisie pour être la mère de Jésus qu’il engendra alors qu’elle n’était pas mariée. Et Joseph, son fiancé, l’a prise pour femme une fois que l’esprit saint lui a expliqué qu’il serait le père sur terre de l’enfant à naître.
A cause du recensement, il durent se rendre à pied avec un âne à Bethléem, petit ville de Judée, alors que Marie était prête à accoucher.
Le trajet à pied et à dos d’âne fut long et juste arrivés à Bethléem, Marie commença le travail.
A la hâte, Joseph chercha un endroit décent pour la naissance du petit. Ne trouvant pas de place, il s se réfugièrent dans une étable où naquit l’enfant Jésus, au milieu des bergers qui avaient entendu du ciel la bonne nouvelle.
Ce tout petit enfant né dans le plus grand dénuement, c’est, le comprit Siméon, le petit garçon qui pleurait, la vieille dame transie, le mendiant affamé et tous les autres qui nous entourent et que nous ne voyons pas.
Jésus est né pour nous dire seulement que l’amour est plus fort que tout et que si tout le monde voulait bien le comprendre, nous pourrions vivre tous en paix.
IL EST NE LE DIVIN ENFANT
VEILLEE DE NOËL 2021
Tableau 1 : Une visite chez Marie
N: Léa, Simon, et leurs amis aiment jouer dans les rues de la
ville, s’amuser, rire, mais par dessus tout, comme tous les
enfants du monde depuis toujours, ils aiment écouter des
histoires... Les histoires que préfèrent Léa et Simon sont des
histoires vraies que racontent les plus anciens.
Aujourd’hui, avec d’autres enfants ils se rendent chez Marie.
Elle est toujours heureuse de les accueillir et Léa lui demande:
Léa : Marie on voudrait connaitre ton histoire avec Dieu.
N : Alors Marie sourie, elle les fait assoir et commence à
raconter.
Marie : Je suis née en Palestine, en Galillée, avec la chance
d’avoir un papa et une maman qui m’attendaient, qui
m’aimaient depuis toujours, comme Dieu nous attend et nous
connait de tout temps. Mon père et ma mère s’appelaient Anne
et Joachim.
Dans le village où nous habitions, je suis allée dès que possible
avec mes parent à la synagogue.
Simon : La synagogue, c’est là où on prie?
Léa : Simon tais toi et écoute !
Marie : A la synagogue, j’ai vu des personnes qui priaient et qui
écoutaient la Torah.
Ils étaient heureux d’être là. Ils étaient en paix et repartaient tout
heureux de la rencontre.
Moi, je gardais leur visage dans mon coeur.
Simon : Alors c’est à la synagogue que tu as vraiment
rencontré Dieu ?
N : Marie ne répond pas. Elle sourit, plongée dans ses
souvenirs d’enfance...
Marie : J’allais souvent au puits pour prendre l’eau dont on
avait besoin pour la maison.
Je jouais, je parlais, je riais avec mes amis du village.
Et puis j’accompagnais aussi mes parents au marché, je
regardais les volailles, les épices, les fruits et les légumes
multicolores.
Et je pensais à tout ces gens, à Celui qui leur parlait... Dans le
silence de leur coeur.
Simon : Mais de qui elle parle ?
Pfffffffff J’y comprends rien....
Léa : Simon, arrête de poser des questions !
Marie : Parfois, quand j’étais seule, je traversais les chemins de
mon village et je regardais les arbres, les fleurs, j’écoutais le
chant des oiseaux et je trouvais ça tellement beau...
Et puis je reprenais le chemin de la maison où m’attendaient
mon papa Joachim et ma maman Anne.
Alors le soir, juste avant de fermer les yeux pour la nuit, je disais
merci pour tous les bons moments de la journée. Je sentais le
Seigneur dans mon coeur comme s’il me parlait...
Cela vous arrive à vous aussi, de dire merci pour tout ce que le
monde offre de beau, de bien, de bon, et sentir alors que Dieu
est là ?
Simon : Ce n’est pas facile tous les jours de voir ce qui est
bien.
Léa : Oui, surtout pour Simon qui ne fait que râler toute la
journée.
Simon : Ah c’est malin ça !
Marie : Pour toi Simon ce n’est peut-être pas facile, mais Dieu,
lui, ouvre tes yeux sur le monde pour que tu puisses vraiment
voir ce qui est beau, bien et bon... Car c’est là qu’est Dieu... Et
il est là aussi dans ton coeur, il t’attend pour te parler comme un
ami parle à son ami.
N : Et voilà que Simon le bavard ne dit plus rien... Il regarde
Marie dans les yeux, troublé par ce qu’elle vient de lui dire.
Entendre Dieu me parler au coeur, voir dans ce qui m’entoure le
beau, le bien et le bon, est-ce que ça m’arrive ? Est-ce que je
sais faire attention à ce qu’il y a de beau autour de moi ?
CHANT : Prière de St François d’Assise
Tableau 2 - Annonciation
N : Cette fois-ci, c’est Simon qui dès le lendemain amène ses
amis chez Marie. Il est trop impatient d’entendre Marie raconter
la suite de l’histoire avec Dieu.
Marie : Venez entrez les enfants, vous connaissez la maison,
asseyez-vous. La dernière fois, je vous ai raconté le début de
mon histoire. Mon enfance avec mes parents et mes amis à
Nazareth. Vous voulez connaitre la suite ?
Léa : Oh oui raconte nous s’il te plait !
Simon : Tu disais que Dieu te parlait au coeur... Mais tu ne
nous as pas dit ce qu’il t’a dit.
Marie : Et bien ... C’était un jour de grand calme pour moi,
j’étais à Nazareth, Oh oui je me souviens, c’était un moment
tout lumineux, une rencontre inattendue... J’entends alors la
voix d’un ange, il s’appelait Gabriel.
Il venait me dire quelque chose de la part du Seigneur... Ici,
dans ma maison.
Ange Gabriel : Début du Je vous salue Marie Darasse
Cela me paraissait impossible, mais l’ange a insisté. Il m’a dit
que j’allais avoir un enfant qui serait le fils de Dieu. Je ne
comprenais pas ce qu’il voulait dire. Mais il m’a dit que j’avais
été choisie par Dieu. Alors tu vois, je ne pouvais pas refuser
cette demande à mon Seigneur... Il me donnait toute sa
confiance ! J’ai senti que mon coeur était totalement disponible
pour lui. Une nouvelle vie allait donc commencer pour moi... Et
j’avoue que je ne réalisais pas trop ce qui m’arrivait. Mais j’avais
confiance.
CHANT: Voudrais-tu Marie porter l’enfant ?
Tableau 3 Crèche
Simon : Et ensuite qu’est devenu ton enfant ? Il a grandi ?
Qu’est-ce qu’il a fait ?
N : Marie ne répond pas tout de suite... Elle hésite. Son coeur
est à la fois triste et heureux.
Marie : Mon fils Jésus a été ... Et il est toujours ... Un être
d’exception !
Il a vécu une enfance comme presque tous les enfants. Je dis
presque parce qu’il s’est très vite éveillé à la parole qu’il
entendait à l’école ou à la synagogue. Il aimait le silence, se
promener dans le jardin et priait un peu comme ses parents
mais différemment. Quelque chose de particulier venait de lui...
D’ailleurs, les autres enfants nous le disaient même quelques
fois : « Pourquoi Jésus il est comme ça ? »
Et quand il parlait du Seigneur Dieu, il disait : « Mon Père... » Il
le connaissait si bien.
Devenu adulte, Jésus allait à la rencontre des gens, surtout
ceux et celles qui étaient oubliés, incompris, rejetés : les
aveugles, les boiteux, les mal-aimés ...
On ne le voyait pas beaucoup à la maison... Quelque fois je
l’accompagnais.
Il aidait les personnes au nom de son Père le Seigneur Dieu. Il
donnait tout son coeur. Les gens l’aimaient beaucoup.
N : Marie se tait, plongée dans ses pensées.
Léa lui prend la main
Léa : Mais Marie... Mon père m’a raconté que ton fil Jésus a
été tué... Je ne comprends pas... S’il était si bon, pourquoi il a
été tué ?
Marie : Vois tu, il remettait les gens debout, c’est à dire qu’il
leur redonnait la dignité et l’amour de son Père et en cela il
devenait gênant...
Et puis d’autres hommes en étaient devenus jaloux... Alors ils
ont décidé de s’en débarrasser, ils l’ont arrêté et cloué sur une
croix...
Je l’ai accompagné jusqu’au bout avec tout mon amour de
maman.
Mais sa mort n’est pas la fin de notre histoire... Car Dieu, son
Père, ne l’a pas abandonné... Trois jours plus tard, le dimanche
matin, il est ressuscité.
Et maintenant, il est dans le coeur de chaque homme et de
chaque femme; je le sais !
Et ça, j’aimerais que vous ne l’oubliiez jamais.
CHANT: Berceuse de St Joseph (alt. Solo/choeur Solo/
choeur)
Simon : Mais c’est vrai que ton fils il est né dans une étable et
que même il avait pas de drap, ni de couverture et que c’était
de la paille qui lui servait de lit ?
Marie (amusée) : Oui c’est vrai; d’ailleurs je vous ai réservé une
surprise... Regardez ...
Simon : Mais c’est toi !
Léa : Avec Joseph ton mari , le charpentier !
Simon : Et tu viens d’où avec cet âne ?
Marie : Oui c’est Joseph et moi. Nous venons de Nazareth et
nous allons à Bethléem en Judée. Un voyage long et difficile car
je suis enceinte et prête à accoucher. Et oui ! Et c’est notre âne
qui nous accompagne. Joseph fait tout ce qu’il peut pour
m’aider, mais nous sommes obligés d’aller nous faire inscrire
pour le recensement ordonné par l’empereur romain.
Et arrivés à Bethléem, nous n’avons pas trouvé de place ni dans
les auberges ni dans les hospitalités.
Nous avons dû nous réfugier dans une étable où nous avions
quand même un toit et de la paille et aussi une crèche comme
lit pour Jésus qui allait naitre. Et nous étions si heureux...
N : En tournant le regard vers la crèche, Marie veut montrer à
Simon, Léa et tous leurs amis que cette famille, la sainte famille,
va les accompagner tout au long de leur vie... Et que elle,
Marie, sera chaque jour avec eux et leur parlera, s’ils veulent
bien écouter, dans le secret de leur coeur.
Marie : A chaque fois que tu auras besoin de moi, fais moi
signe et je serai là. Et si tu le veux, mon fils t’aidera à voir le
beau et le bon dans le monde et à faire du bien autour de toi...
CHANT : Il est né le divin enfant
VEILLEE DE NOEL 2019
TEXTE
PARTIE 1
Chant de noël en voix off - Les enfants chantent , la lumière s’éteint la musique continue et fade off progressif - The first Nowell
Noël, mot magique tant chez les grands que chez les petits. C’est le soir des réunions familiales, c’est le soir où tout le monde se retrouve, où l’ont rit, où l’on est heureux. C’est le soir que l’on attend avec impatience.
Le sapin est décoré, brille de mille lumières et la table est dressée pour un repas pris en commun avec famille et peut-être amis.
C’est en tout cas ce qui se passe chez Gabriel qui, pendant que tout le monde rit et parle, se glisse dans la salle à manger et s’approche de la table décorée. Dans la pièce règne une semi obscurité, dans laquelle Gabriel remarque 4 belles bougies dont les flammes dansent et semblent tenir une conversation.
« Moi, dit la première bougie, je suis la lumière de la paix et je me demande bien pourquoi je brûle. Qui peut encore croire à la paix? Regardez partout autour de vous ces guerres, ces gens innocents qui meurent, ces violences jusque dans les écoles, ces disputes même au sein des familles!
Je suis la lumière de la paix et je ne sert à rien. Personne pour m’accueillir, personne pour me propager. »
Et en disant ces paroles, la première flamme, celle de la paix s’éteignit.
La deuxième flamme prit aussitôt la parole
« Moi, je suis la lumière de l’amour et je me demande aussi si je vais continuer à brûler.
Aujourd’hui, les gens s’enferment et ne pensent qu’à eux. La seule lumière qu’ils connaissent c’est celle de leur télé, de leur tablette, de leur écran ou de leur smartphone.
Et pire encore, ils absorbent passivement les images pourtant réelles de la douleur, de la misère, de la solitude, de la faim, de la dérive… Mais il restent assis dans leur fauteuil compatissants certes, mais totalement inactifs et oublient en quelques secondes des images qui les ont choqués!
Et moi je vis pour être donnée, partagée, reçue. A quoi bon vivre? »
En disant cela, la deuxième flamme, celle de l’amour, s’éteignit.
La troisième bougie prit la parole:
« Moi je suis la lumière de la foi. Oh là ! J’ai du boulot ou du pain sur la planche ! Et pourtant j’en vois des gens qui disent avoir la foi !
Si seulement ils se rendaient compte à quel point Dieu est là parmi nous, attendant si patiemment notre amour pour lui tout en nous entourant, nous portant sur ses épaules quand nous trébuchons sur un chemin ardu.
Mais qui le reconnait en l’autre ? Qui s’appuie sur lui ? Qui lui fait confiance ?
Je crois que je suis, moi aussi, inutile… Les gens pensent ne plus avoir besoin de moi »
Et la troisième flamme, celle de la foi, s’éteignit à son tour.
Chant sur la lumière :
L’enfant était devenu tout triste, la belle table de noël était presque dans l’obscurité. Il ne restait qu’une bougie allumée. La magie de l’instant précédent était passée, et avec une petite voix, pleine de sanglots, Gabriel demanda à la dernière bougie:
« Alors, toi aussi, tu vas t’éteindre ? »
« Ah non , répondit elle, certainement pas. Je vais continuer à briller. Toujours ! Je suis la lumière de l’espérance, celle qui permet de tenir dans les moments difficiles, de tristesse , de découragement. Je jaillis dans la nuit, dans le doute, dans le froid.
Je suis ce petit enfant de Bethléem qui sème et sème encore et qui rallume les vies éteintes. Celui qui sera toujours là.
Tu le connais cet enfant que l’on fête tous les ans en cette nuit du 24 décembre. Né de Marie et Joseph, venu rendre l’espoir à tous les hommes, dispenser son amour infini, apporter la paix pour que tout le monde croit que c’est possible une monde meilleur.
D’ailleurs, rallume bien vite les trois autres mèches ; venez tous à côté de moi et écoutez comment cet immense espoir, il y a plus de 2000 ans, est arrivé parmi nous.
Chant à Marie (enfantin) :
NATIVITE
Marie et Joseph arrivaient de Nazareth, une contrée de Galilée, a pied, à Bethléem en Judée où ils avaient reçu l’ordre d’aller se faire recenser selon l’édit de Quirinius, gouverneur de Syrie, au temps du roi Hérode. Marie était enceinte et prête à accoucher.
Pour les aider le temps de cette longue marche, ils avaient un petit âne, fidèle compagnon, sur lequel Marie s’installait de temps en temps quand elle était trop fatiguée.
Arrivés à Bethléem, ils ne trouvèrent aucune auberge pour les accueillir et finirent par s’installer dans un étable où ils trouvèrent un abri dans la paille.
Chant de bergers:
Non loin de là, comme il était de coutume, des bergers, réunis autour d’un feu de bois, sommeillaient plus ou moins en gardant leurs moutons. Alors que l’obscurité avait envahit depuis longtemps le pays, car il était tard dans la nuit, tout à coup une grande lumière illumina le ciel.
Effrayés, les bergers se demandaient ce qu’il se passait quand une voix qui leur sembla venir des cieux leur dit : « Ne craignez rien car aujourd’hui vous est né un sauveur. Allez vite le voir. Suivez l’étoile. Vous trouverez un nouveau né emmailloté et couché dans un crèche. C’est lui le fils de Dieu. Le Sauveur que le monde attendait. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté. »
Marin solo: Gloria
Pas très rassurés, certes intrigués par ces paroles mais plein de confiance, les bergers se mirent en route sans hésiter et suivirent l’étoile. Elle s’arrêta au dessus d’une étable et les bergers virent ce que la voix leur avait annoncé. Ils tombèrent alors à genoux devant ce tout petit enfant venu pour eux.
Et bien vois-tu Gabriel, je suis cette lumière qui a guidé les bergers, qui guide encore les gens aujourd’hui quand, comme toi, ils veulent bien me voir et m’écouter.
Je suis la flamme de l’espoir, de l’espérance, qui contre vents et marées guide et guidera le monde de demain car Jésus, ce tout petit enfant que vous voyez couché dans la crèche, est venu pour nous aimer tous, qui que nous soyons, comme un père qu’il est pour nous.
Chant : Il est né le divin enfant
VEILLEE DE NOËL 2018
PAROISSE DE BOURG
Départ : rideau étoilé
Scène 1
E : Dis papa, pourquoi l’appelle-t-on étoile du berger ?
Est-ce que c’est celle-là qui a guidé les bergers et les mages
jusqu’à la crèche, quand Jésus est né ?
Comment ils savaient que c’était celle-là qu’il fallait suivre plutôt
qu’une autre car il y a beaucoup d’étoiles dans le ciel, pourquoi
celle-là ?
Et c’est vrai qu’elle bougeait ?
Et comment ils pouvaient savoir
que c’était elle, même de loin car les bergers, eux, ils étaient tout
près et les mages ils étaient très loin, eux, puisqu’ils sont arrivés
bien après ? Et pourquoi...
A : Oh là, oh là, comment veux-tu que je te réponde si tu poses tant
de questions sans attendre la réponse ?
E : D’accord, alors explique-moi, s’il te plaît.
A : Le terme « étoile du berger » est très ancien. Autrefois, les
gardiens de troupeaux n’avaient pas de montre et ils vivaient au
rythme des jours et des nuits tout au long de l’année.
Ils guettaient le soir, l’apparition de la première étoile dans le ciel
pour rentrer les moutons à la bergerie. Et le matin, il en était de
même et lorsque la dernière étoile brillait encore un peu c’était
bientôt l’heure du lever du soleil et donc il était temps de sortir
les moutons.
E : Mais il y avait deux étoiles de bergers alors ? Une pour le matin
et une pour le soir ?
A : Et bien, non. Car, en réalité, celle que l’on appelle « étoile du
berger » n’est pas une étoile mais une planète : Vénus, située
entre le soleil et la terre et c’est la plus proche de nous.
C’est pour cela qu’elle brille plus que les autres et on peut
l’admirer dans la première partie de la nuit ou au crépuscule
quand il fait à peine jour.
E : Mais alors, c’est elle qui a guidé les bergers et les mages ?
A : Ecoute ; il est difficile de savoir si c’est elle ou une autre ou
autre chose. Mais pose-toi plutôt la question de savoir pourquoi
c’est une étoile qui les a guidés.
E : Alors, pourquoi c’est une étoile qui les a guidés ?
A : Une étoile. Déjà rien que la musique de ce mot est magnifique :
« ETOILE ».
Est-ce que tu connais une expression avec le mot étoile qui ne
soit pas jolie ?
- Dormir à la belle étoile
- Etre né sous une bonne étoile
- Une danseuse étoile
Qu’est-ce qu’une étoile ? : c’est quelque chose de brillant, de
magique, d’infini, de beau.
E : C’est pour ça que Marie on la voir toujours coiffée avec des
étoiles ?
Chant : Oh notre Dame, garde notre âme (solo )
A : On la voit de toute la terre, où que l’on se trouve. Elle illumine,
elle éclaire, elle guide ; c’est une petite veilleuse dans la nuit, comme celle que l’on branche le soir à la maison pour éviter qu’il
ne fasse trop noir.
E : Et puis, elle permet de se repérer quand on est perdu ou quand
on est astro....logue.
A : Non, astronome, c’est-à-dire celui qui étudie les étoiles.
L’astrologue c’est celui qui cherche autre chose dans les étoiles.
E : S’il te plaît, raconte-moi comment elle a guidé les bergers et les
mages jusqu’à la crèche.
A : Mais..., ne te semble-t-il pas qu’elle bouge cette étoile ?
E : Oh oui, regarde, regarde, elle avance ; on dirait qu’elle veut
qu’on la suive.
A : Alors, ferme les yeux et vois au fond de ton cœur ce qu’elle veut
bien vouloir nous montrer.
Chant : Une étoile dans la nuit ( le groupe chante sous les lumières)
Scène 2 ( sur le devant du chœur )
A : Depuis que le monde existe, il y a toujours eu un combat entre
les hommes pour être le plus fort et posséder le plus de
richesses.
Car l’homme est ainsi fait, il veut toujours « avoir » avant, tout
simplement, « d’être ».
Etre et avoir. Ca ne te rappelle pas quelque chose ?
E : Ah oui ; les deux auxiliaires que j’ apprends à l’école. Le verbe
« être » et le verbe « avoir ».
A : Nous les employons plusieurs fois par jour quand on parle, mais
au vrai sens du terme, ils n’ont pas la même signification.
Etre : je suis, donc je vis.
Avoir : j’ai, donc je possède.
Jésus a dit : je suis le chemin, la vérité et la vie ; il n’a pas dit j’ai
la vérité ou j’ai la vie. L’homme n’est pas le propriétaire de ses
idées ; il doit être ses idées.
Et c’est la différence entre ces deux mots qui crée tous ces
conflits dans le monde et qui font tant de mal aux hommes.
Chant : c’est beau Jésus
Scène 3
A : Des hommes, des femmes et des enfants souffrent tous les
jours et par le monde, de faim, de froid, de misère ; souvent, ils
travaillent très dur pour arriver à manger un peu.
Alors certes, il y a de nombreuses personnalités, au cœur gros
comme ça, qui donnent leur vie pour leur venir en aide : Abbé
Pierre, Nelson Mandela, Martin Luther King.
Ou pour les soigner et leur apporter du réconfort : Mère Térésa,
Sœur Emmanuelle.
Tout homme a une valeur aux yeux de Dieu.
Et puis, il y a les guerres au cours desquelles tant d’hommes et
de femmes meurent, innocents souvent, car c’est le prix à payer
pour que certains puissent assouvir leur désir de puissance, de
conquête, de suprématie.
Il y a aussi tous ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans
une famille aimante et qui ont manqué de tout. Il y a aussi ceux
qui sont sans travail, sans ressource et pour qui l’avenir s’annonce plus difficile.
Il y a aussi tous ceux qui, malgré eux, ont
pris un mauvais chemin.
Sont-ils vraiment totalement responsables ?
Chant : au temps du clair de la terre
A : Alors, dans tout ce monde où se côtoient les bons et les
mauvais, Dieu a voulu envoyer un signe, une lumière dans les
ténèbres (étoile dans la nuit) venu nous annoncer que l’Amour
avec un grand « A » existe.
Le décors s’en va
Scène 4
E : Dis papa, je peux ouvrir les yeux, car j’ai envie de pleurer quand
je vois tout ça au fond de mon cœur.
A : Oui, bien sûr. Ouvre les yeux.
E : Oh ! Elle est encore là, l’étoile. Mais....qu’est ce qui arrive là-bas
dans le noir ; on dirait que l’étoile est avec eux !
A : Mais oui. Tu vois, c’est la lumière qui guide le monde.
Les gens que tu voies, c’est Joseph et Marie ; ils arrivent de
Nazareth en Galilée et Marie est enceinte et va bientôt
accoucher. Elle est fatiguée. De temps en temps, elle monte sur
le petit âne pour se reposer.
E : Mais où ils vont ? Pourquoi ils ne sont pas restés chez eux si elle
doit bientôt accoucher ?
A : Parce qu’ils doivent aller s’inscrire dans une ville nommée
Bethléem en Judée et le chemin est long.C’est ce qu’a ordonné l’empereur romain César Auguste pour
recenser, c’est à dire compter, tous les gens qui vivent dans ce
pays de Palestine et l’étoile les accompagne.
E : Où ils vont dormir ? A l’hôtel ?
A : Et non, comme il y a beaucoup de monde, ils n’ont pas trouvé
de place où se loger. Alors ils sont entrés dans une étable avec
de la paille comme tapis et une crèche : c’est à dire une
mangeoire comme berceau pour l’enfant qui va naître.
E : Alors c’est là qu’il va naître le petit Jésus ?
A : Et oui, entre le bœuf et l’âne gris, couché dans une crèche.
Jésus s’est fait tout petit parmi les pauvres. Il est (tu te souviens
de l’auxiliaire être) le fils de Dieu, le plus grand parmi les grands
et il n’a (auxiliaire avoir) rien, ne possède rien.
Il est le chemin, la vérité et la vie ; quel programme !
Chant : entre le bœuf et l’âne gris
E : Oh regarde papa ; l’étoile. Elle est venue s’arrêter sur l’étable où
est né Jésus.
A : Oui et regarde qui arrive : les bergers, guidés par l’étoile, se
pressent pour voir ce petit enfant. Ils étaient dans leurs champs
avec leurs troupeaux quand du ciel, dans une grande lumière, les
anges leur ont chanté : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ». Puis ils leur ont
dit « allez où se trouve l’étoile, vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une crèche. Allez l’adorer, c’est Jésus
le Sauveur du monde ».
Chant : Il est né le divin enfant
VEILLEE DE NOËL 2017
PAROISSE DE BOURG
Le cadeau des anges
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Le récit légendaire de Noël ne résiste pas aux questions des enfants au moment où ils entrevoient la supercherie sous le manteau rouge et la barbe blanche. Faut-il pour autant l’écarter au profit d’histoires « vraies » ?
En partant du questionnement enfantin, ce que vous allez entendre ouvre des pistes pour entrer dans le sens, le « vrai », d’un récit porteur pour notre foi. Le message de Noël se concrétise dans ceux qui s’en approchent.
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2 scènes: Un côté le présent avec Emilie
De l’autre côté : la bible, le flash back
Narrateur
Émilie
Anges (1 et 3)
Bergers (3 ou plus)
Astrologues (3)
SAYNÈTE
Introduction : salle de classe, les élèves finissent un devoir…
Salle de classe (3 bancs, voir avec Stephanie Moins)
5 ou 6 élèves , Emilie est au fond de la classe genre j’m’ennuie
Narrateur : On dit que les voyages forment la jeunesse. C’est sans doute vrai pour Émilie qui venait de déménager pour la ixième fois. Émilien était bien dégourdie pour son âge.
Ce qui agaçait parfois ses parents.
- Dis papa, pourquoi la pluie, ça mouille ?
- Ben…
- Dis maman, pourquoi la nuit, il fait nuit ?
- Eh…
Émilie s’intéressait à tout. Les livres la passionnait, elle y découvrait des tas de choses. Elle aimait bien l’école. Sauf… sauf en cette veille des vacances de Noël, quand sa nouvelle maîtresse reprenait le refrain du petit Jésus dans la crèche…
[La maîtresse chante avec les enfants / Fin de la classe / les enfants saluent la maîtresse et prennent leurs cartables] CHANT Il est né le divin enfant: de tout votre coeur!
[Émilie boude dans son coin, elle prend le public à témoin]
Émilie : Quelle barbe ! Chaque année, c’est la même chose. Je l’ai déjà entendu (elle compte sur ses doigts) dix fois… Le Père Noël, le petit Jésus…Je la connais par cœur. En plus c’est n’importe quoi, ça tient pas debout. Ces histoires là, c’est pour les bébés…
La maîtresse : Allez, on range ses affaires et bonnes fêtes à tous. Émilie, on se calme (moqueuse) et attention, en ce temps de Noël, on rencontre parfois des anges… au coin de la rue…
CHANT: (en sortant de classe) Il est né le divin enfant (de tout votre coeur!)
(thème des anges, discrets et attentifs, mais présents)
[Décors nuit – lampadaire d’éclairage public – décors de Noël - musique en fond / discussion avec une femme de l’Armée du Salut, faisant la quête avec sa clochette]
Émilie : (marche dans la rue) J’hallucine ! (Elle rit et prend l’Ange à témoin). Elle croit encore aux anges…
L’ange : Qui ça ?
Émilie : Ma maîtresse. Elle croit aux anges. Moi je n’en ai jamais vu… Hi, hi, ça me fait bien rire.
L’Ange : Ah, ça fait du bien de te voir rire. Parce qu’aujourd’hui, je n’en ai pas vu beaucoup qui riaient ! Des tas de guirlandes, de musiques, de lumières. Et quand je m’approche des gens, aucun ne me rend mon sourire… Et si peu veulent bien me donner quelque chose pour les pauvres. Alors quand je te vois, ça fait du bien.
Émilie : Mais, vous êtes qui vous ? Parce que ma maman m’a dit de ne pas parler à n’importe qui… Qu’est ce que vous faites là ?
L’Ange : Je suis là pour rappeler aux gens ce qui est important.
Émilie : Hi hi ! Parce qu’ils ne le savent pas ?
L’Ange : Beaucoup l’oublient. Surtout en ce moment. On dirait des moutons qui se bousculent devant la mangeoire…
Émilie : Ben, vous alors, je crois que vous n’avez pas le moral ou quoi ? (Coquine) Vous ne seriez pas un peu genre « rabat-joie » ?
L’Ange : Peut-être. Les gens pensent que Dieu ne veut pas leur bonheur, alors ils s’en éloignent et tâchent de le remplacer par d’autres choses. Les cadeaux par exemple. Mais il n’y a que Dieu pour faire de vrais cadeaux, des cadeaux qui remplissent le cœur.
Émilie : Ouais, mais ces cadeaux de Dieu, on les voit même pas !
L’Ange : Bon, c’est sur que ce n’est pas aussi simple à recevoir que des bonbons, mais ce sont des cadeaux qui sont pour la vie, et ça, c’est important.
Émilie : (moqueuse) Alors là, des cadeaux pour la vie… eh ben j’avoue, j’aimerais bien voir ça.
L’Ange : Pour voir, il faut juste ouvrir les yeux, mais les yeux du cœur…
[Émilie s’en va. La lumière, en diminuant, invite au regard intérieur]
CHANT: L’ange qui porta la nouvelle
Petit ange : (arrive) « N’ayez pas peur, car je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple ; aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. »
L’Ange : « Et ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau né emmailloté et couché dans une mangeoire.
Narrateur : Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait :
Petits anges : CHANT : Gloria ! Gloria, gloire au très-haut! p53 juste le début
(thème des bergers, pauvres et marginaux, disponibles à l’extraordinaire, par leur travail, au service des autres)
[Marché de Noël ; quelques bergers devant un stand, ils taquinent Émilie]
Un stand +
Narrateur : En se promenant, Emilie arrive au marché de Noël. Elle est surprise d’y trouver là des bergers. Elle arrive devant eux avec un air médusé.
Berger 1 : Oh là, toi ! Qu’est-ce que tu viens faire par ici ?
Émilie : (d’un air détaché) Moi ? Je me renseigne.
Berger 2 : Ce n’est pas un endroit pour une petite fille. La montagne c’est dangereux, entre les bêtes et les rôdeurs… Et puis nos chiens pourraient se montrer méchants si tu t’approches des moutons.
(Il s’assoit sur un banc avec Émilie et lui partage des marrons chauds).
Allez, je plaisante : que veux tu savoir ?
Émilie : En fait, ce ne sont pas les moutons qui m’intéressent, mais plutôt ceux qui les gardent. Vous savez, les bergers de l’histoire de Noël, ceux qui ont vus les anges…
Berger 3 : (réagissant à ce que dit Émilie, sentencieux) « Il y avait, dit l’Évangile, dans cette même région, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur survint devant eux… »
Berger 1 : (interrompt son collègue) N’importe quoi, l’intello ! Des anges… Tu rêves là !
Émilie : C’est bien ce que je me disais… des anges… (réfléchit) mais quand même ce s’rait pas mal… En plus, je ne vois pas pourquoi Dieu se serait invité chez des gens qui passent leur temps dans la montagne à surveiller leurs troupeaux. Il aurait mieux fait d’aller directement chez des gens normaux !
Berger 1 : (piqué au vif, se lève et reprend son rôle de berger) Eh là, doucement ! On n’est peut-être pas des ministres, mais nous on donne à manger aux gens. Et un troupeau, ça ne se garde pas tout seul…
Berger 3 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait coucher dans de verts pâturages, il me dirige vers des eaux paisibles, il restaure ma vie, il me conduit sur les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même si je marche dans la vallée de l’ombre de mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi… »
Berger 1 : (se tourne vers Émilie) C’est exactement ça… un mouton, faut être tout le temps derrière. (Se tourne vers son collègue) Au fait t’as trouvé ça où toi ?
Berger 3 : Tu ne peux pas connaître. C’est une vieille prière, très vieille.
Berger 1 : Oui bon, moi, la Bible tu sais… N’empêche c’est exactement ça le boulot d’un berger. À croire que ce roi s’y connaissait. Eh oui, un mouton, ça ne va pas tout seul. Ça demande du temps pour manger, pour ruminer. Il faut le soigner, le protéger… Alors il faut rester dehors avec le troupeau. Sinon, rien à manger…
Émilie : Bon d’accord, ce n’est pas facile et moi je préfère dormir au chaud dans ma maison le soir. Eh ben, je crois bien qu’en fait, si votre métier est difficile et vous met à l’écart des autres, ça vous ferait plaisir si quelqu’un d’important venait spécialement chez vous…
Berger 2 : Pour sûr ! J’imagine que ce serait comme pour nous dire qu’on ne compte pas pour rien, qu’on a besoin de nous, qu’on est utile.
Émilie : Eh ben je crois bien qu’en fait ça c’est cool : les anges sont plus proches des gens qui se sentent oubliés des autres. (Elle réfléchit, compte sur ses doigts), les orphelins, les SDF, les chômeurs, les malades… Ouh là là ; alors ça fait du pain sur la planche !
(Émilie s’en va)
CHANT: Allons pasteur qu’on se réveille p28
Contexte: Site d’observation des étoiles avec 3 télescopes. 3 scientifiques (Anges) en blouse blanche observant les étoiles et prennent des notes. Quand le 4e scientifique commence à parler à Emilie, les 3 autres s’en vont remplacés peu à peu par les 3 mages.
Mages qui discutent avec Emilie Est un Scientifique en blouse blanche, un mage moderne.
Pendant que le mage raconte à Emilie , la saynète des mages d’orient se déroule à côté
Premier Mage: Observe l’étoile , consigne dans un rouleau, prend son cadeau et se pose sur le côté.
Deuxième mage: Observe l’étoile , consigne dans un rouleau, prend son cadeau et se pose sur le côté.
Troisième mage: Observe l’étoile , consigne dans un rouleau, prend son cadeau et se pose sur le côté.
Les 3 mages se lèvent , se mettent en rond et discutent en montrant l’étoile et se mettent en route vers le fond de l’église avec leurs chameaux.
Narrateur : Toujours désoeuvrée Emilie arrive dans une clairière où d’étranges personnages scrutent le ciel avec des instruments, le tout dans un silence presque religieux.
La nuit est bien claire en cette veille de Noël, il fait froid. Mais les passionnés d’étoiles en profitent pour scruter le ciel et faire des déductions savantes sur l’influence des astres.
Émilie : Incroyable, ils peuvent rester là des heures, à regarder en l’air… Tiens, ce s’rait comme cette histoire de mages venus d’Orient (elle attire l’attention des scientifiques). Vous savez cette histoire d’étoile avec les mages. J’y comprends rien, des gens qui lisent dans les étoiles, qui arrivent à la crèche… Ca n’existe plus tout ça…
Mage 1 : (docte) D’abord Mademoiselle, il faut savoir que ce sont les savants de l’époque qu’on appelle mages. À ne pas confondre avec des rois. Ils ne règnent sur rien du tout, mais interprètent le monde qui les entoure pour essayer de le comprendre…
Émilie : (s’anime soudain et coupe le mage) Ah, ça, ça me plaît. Donc, en fait, ils se posent des questions ?
Mage 1 : Ils observent le monde et essayent de comprendre le sens de l’existence, le pourquoi de l’univers. Il y a ce qu’on voit, qu’on touche, qu’on entend… mais il y a aussi tout un monde que l’on ne…
Émilie : (coupe encore le mage) Oui, parce que l’univers est immense et mystérieux, j’ai vu une émission à la télé…
Mage 1 : (Le mage fronce les sourcils) Je peux parler ?
Émilie : Pardon, Monsieur.
Mage 1 : La vie a toujours été au centre des questions des scientifiques. La vie est un mystère et reste un mystère jusqu’à aujourd’hui. Seulement nous vivons de ce mystère, nous pouvons penser, réfléchir et nous voudrions pouvoir percer ce mystère…
Émilie : (applaudit) Ouais c’est cool, ça me plaît… (se reprend) excusez moi.
Mage 2 : Dans les civilisations anciennes, les mages étaient res-pec-tés (il insiste pour faire comprendre à Émilie son attitude désagréable ) pour leur grande science. On les écoutait, des rois se fiaient à eux ! Ils donnaient un sens aux événements. Alors faire venir des mages d’Orient à la crèche de Bethléem…
Émilie : (d’un trait) C’était pour dire que là, il se passait quelque chose de très important… (La main sur la bouche) euh.
Mage 2 : Ces savants apportent le fruit de leur réflexion à l’enfant Dieu. Ils l’honorent de leur science qui les a menés jusqu’à lui et lui offrent des cadeaux.
Émilie : Ah ouais, les cadeaux des mages ; un peu bizarres les cadeaux !
CHANT: chanson joyeuse de Noël
Mage 2 : Tout à un sens, l’or symbolise la royauté, cet enfant sera égal aux plus grands rois. L’encens, un parfum précieux qui brûlait lors des sacrifices. Il symbolise la prêtrise, l’enfant sera au service de Dieu.
Émilie : Et l’autre truc, là, un nom bizarre ?
Mage 2 : La myrrhe. La myrrhe, un parfum qui servait aussi à embaumer les morts. Peut-être une façon d’annoncer la mort de Jésus.
Émilie : Eh ben, ça commence bien ! Mon papa m’a dit que ce sont des choses que l’on trouve en Afrique.
Mage 1 : C’est vrai. L’Afrique renferme des trésors… malheureusement pour elle !
Émilie : Malheureusement ? Je ne vois pas comment on peut être malheureux si on a des trésors !
Mage 1 : (faisant les gros yeux) Vraiment pas ?
Émilie : Ben…
Mage 1 : (la prend par les épaules) Si tu as pleins de bonbons plein les poches et que tu te promènes chez les grands, ça donne quoi ?
Émilie : Ça donne qu’il ne m’en reste plus beaucoup à la sortie et que j’ai peut-être même récolté quelques bousculades au passage…
Mage 1 : Voilà. C’est tout simple. C’est l’histoire de l’Afrique.
Émilie : Eh ben pour le coup, on ne peut pas dire que tous les trésors sont des cadeaux
Mage 2 : Tu as raison. Et à Noël, les vrais cadeaux ne sont pas toujours ceux auxquels on pense.
CHANT: Marie la maman de Jésus (Pendant le chant, Marie et Joseph arrivent avec Coppélia, au moment de passer à côté de la petite qui chante, Marie se penche et lui fait un petit bisou sur le front)
[Tableau vivant. La crèche s’installe en fond d’elle même. Marie et Joseph arrivent du fond de l’église avec Coppélia et s’installent dans la crèche]
Narrateur : Au cours de sa promenade, Émilie a appris des choses intéressantes. Finalement, elle aussi a fait un long voyage pour arriver à la crèche. Mais, un voyage intérieur qui l’a conduit vers le sens de cette belle histoire.
L’ange : (installant la crèche au centre) Alors Émilie, t’a découvert des choses intéressantes ?
Émilie : (médite) : Bon je ne sais pas trop, mais y a des choses que je commence à comprendre. Cette petite histoire elle est pour les grands plutôt que pour les petits.
L’ange : Pour être grand, il faut se faire petit
Émilie : Eh ben je crois bien qu’en fait ce qui compte, c’est ce qu’elle veut dire. Et ce qui est génial, c’est qu’en racontant une petite histoire, tout le monde peut comprendre à sa façon ce qui se cache derrière.
(Les mages s’installent)
L’ange : Voilà peut-être pourquoi cette histoire plaît. Les mages regardent au ciel. Il faut lever les yeux pour comprendre les choses, avoir du recul… Tu es maintenant prête à accueillir en ton coeur et en ton esprit le sens de la naissance de Jésus. C’est ça le mystère de Noël.
Émilie : (rêveuse) Pouvoir lever les yeux vers les étoiles, se laisser guider par l’Étoile. On comprend qu’on n’est pas là par hasard, que quelqu’un, là haut, nous trace un chemin vers ce tout petit enfant.
Et quand même , c’est pas n’importe qui!
Moi j’dirais que c’est un peu comme le cadeau des mages…
Et puis, on se sent mieux quand on n’est pas submergé par des tas de choses à faire, à acheter, à prévoir… Faut voir le stress en ce moment à la maison !!!
(Les bergers s’installent)
Ange : Les choses sont utiles, mais quand il y en a trop, elles finissent par nous encombrer. Il faut savoir dire non pour rester libres…
C’est cette liberté par l’Amour que Dieu nous a donné sous les traits de ce petit enfant.
Émilie : Ça, c’est le cadeau des bergers. Oubliés des autres, dans leurs montagnes, avec juste les étoiles au ciel et leurs chiens comme compagnons. Mais ils sont les premiers à accueillir les anges et adorer ce petit enfant dans les bras de Marie.
(Les anges s’installent)
Émilie : (L’ange prend la main d’Emilie et l’amène à la crèche) Et puis, on n’est jamais seuls. Au fond personne n’est jamais seul…Eh ben je crois bien qu’en fait, ça…
Ange : (coupe Émilie) Oui tu as compris maintenant; ça, c’est le cadeau des anges.
CHANT: Il est né le divin enfant
VEILLE DE NOËL 2016
VEILLE DE NOËL 2015
Veillée 2015
Adulte. Noël, cette nuit qui fait rêver les petits et les grands. Cette fête
que l'on attend avec impatience, qui réveille nos joies d'enfant.
Cette nuit où Jésus est né ; cette nuit, cette trêve dans l'année où
l'on attend... mais qu'est-ce qu'on attend au juste ?
Enfant. :.. et bien... des cadeaux ?
A. Oui, bien sûr, mais pourquoi des cadeaux ?
E. Parce que tout le monde est content.
A. Oui, mais pourquoi tout le monde est content ?
E. Parce qu'est la naissance de Jésus.
A. Et pourquoi tout le monde est content de la naissance de Jésus ?
E. ....??? J'sais pas, au juste... parce qu'il est venu au monde pour
sauver les gens et pour dire qu'il fallait qu'on s'aime.
A. Oui, mais ça on te l'a appris ! et ça a changé quelque chose dans ta
vie ? Même si tu le ressens au dedans de toi, ça t'apporte quoi dans la vie de
tous les jours ?
E..... Ben...., 'Chais pas.
A. Je vais essayer de parler plus clairement car c'est là le secret : y
voir un peu plus clair. Ecoute.
Chant : Lumière d'en Haut
E. Qu'est-ce que ça veut dire ce chant qu'on vient d'entendre ? et tous
ces gens, c'est qui ?
A. Ce n'est pas facile, mais je vais essayer de t'expliquer simplement.
Avant la naissance de Jésus, il y a...
E. 2000 ans.
A. Oui, il y avait déjà longtemps que les hommes existaient. Il y en
avait, comme aujourd'hui, des bons et des mauvais.
Quand on dit que Jésus est venu au monde pour sauver tous les hommes, on
a souvent l'impression qu'il ne fait rien pour ça.
Il n'y a qu'à regarder autour de soi pour se rendre compte qu'il y a
beaucoup de malheur dont tu entends parler tous les jours, non ?
E. Oh oui, on parle tous les jours de la guerre, des enfants qui sont
maltraités, malheureux et que même les adultes sont méchants avec eux.
A. Oui, et n'oublie pas la maladie qui peut faire mourir les gens, le
chômage qui ne permet pas aux jeunes et moins jeunes de vivre correctement. Les
différences que ne supportent pas certains, la couleur de la peau, la religion,
la condition sociale avec toute la haine et la violence que cela peut
engendrer.
E. Et bien alors, qu'est-ce qu'il fait Jésus pour tout cela ?
A. Il est venu apporter la lumière.
E. Et qu'est-ce que ça fait la lumière pour tout ces problèmes ?
A. Tu viens de mettre le doigt sur ce que les grands, c'est-à-dire les adultes,
sont les premiers à ne pas comprendre. Jésus ce n'est pas le magicien qui va
faire que tout va bien parce qu'il peut tout faire. Tu comprends bien que s'il
arrêtait les guerres, s'il guérissait toutes les maladies, s'il empêchait tout
le mal, on serait totalement dépendant de lui. Or, il a voulu que l'homme soit
libre.
E. Libre ? C'est-à-dire de faire ce qu'il veut ?
A. Oui, et de penser ce qu'il veut. Le plus beau cadeau que le Bon Dieu
ait fait à l'Homme, c'est la liberté. Ensuite, l'homme en fait ce qu'il veut de
sa liberté, et c'est là qu'intervient la lumière.
Chant . Le peuple qui marchait dans les ténèbres
E. J'ai compris pour la liberté, mais la lumière, c'est quoi le lien ?
A. Imagine-toi vivant dans une pièce très sombre. Tu ne distinguerais la
beauté des couleurs, tu ne pourrais pas aller droit au but car tu buterais sur
des obstacles, tu ne verrais pas bien ton frère, ta soeur, ton papa ou ta
maman, leurs sourires, leurs bras tendus, leurs yeux.
Mais si j'allume la lampe et remplis l'espace de lumière, tout s'éclaire
et tu peux voir toutes les belles choses qui t'entourent, tu marches droit vers
ton but et tu peux aller embrasser tes parents et les aimer dans la lumière.
Et bien Jésus, c'est la lumière de la Vie, donc l'Amour.
E. Mais alors il faut connaître Jésus pour être bon ?
A. Beaucoup de personnes sont très bien, bonnes, généreuses et qui ne
connaissent pas Jésus. Mais si elles le connaissaient, elles auraient en plus
cette lumière qui révèlerait tout l'Amour qu'elles ont déjà en elles.
Chant : Car l'enfant nous est né
E. Et alors, tu vas me raconter l'histoire de cette nuit de Noël ? Tous
les ans, je l'entends et tous les ans, j'aime à l'entendre encore.
A. Tu as raison, c'est tellement beau une lumière qui s'allume dans la
nuit.
Alors écoute et regarde...
Narrateur. En ces jours là, parut un édit de l'empereur ordonnant aux gens
d'aller se faire recenser dans leur village d'origine.
Marie était dans les derniers jours de sa grossesse. Elle et Joseph
partirent de Nazareth en Judée pour aller à Bethléem où avait lieu le
recensement.
Pour tout moyen de locomotion, ils n'avaient qu'un âne et son muletier.
Ils avaient une longue distance à parcourir et le chemin était rude. Marie
était juchée sur l'âne malgré la fatigue, elle ne se plaignait pas. Joseph qui
marchait à côté d'elle lui demandait souvent : "Ca va, ma belle ; on est
bientôt arrivés".
Marie. "Je suis lasse et je sens que le petit veut arriver, mais ne
t'inquiète pas, tout ira bien".
N. La nuit était tombée, et au loin, brillaient les lumières de Bethléem.
Joseph se faisait du souci, car il ne savait pas où passer la nuit. Et
l'enfant qui allait peut-être naître.
Joseph. "Mais comment vais-je faire ? et dans quelle aventure je l'ai
entraînée !". Si seulement on avait pu attendre la naissance du petit....
mais "que nenni avaient dit les hommes de loi".
N. Arrivés à Bethléem, ils cherchaient un endroit où passer la nuit, mais
partout c'était la même réponse.
Villageois. "Passez votre chemin, il n'y a plus de place ici, c'est
complet".
N. Un jeune berger qui les observait depuis leur arrivée et voyait Marie
sur le point d'accoucher, eut pitié d'eux ; il s'approcha de Joseph et lui dit
:
Berger. "Si vous voulez, je peux vous montrer l'abri pour passer la nuit
; certes ce n'est pas très luxueux mais au moins la ??? sera à l'abri du
vent".
N. Joseph le remercia grandement et le suivit sans hésiter.
Le jeune berger les conduisit dans l'étable creusée dans la roche, où se
trouvaient déjà un boeuf tranquillement couché dans la paille.
Joseph lui demanda humblement pardon de le déranger en pleine nuit, et
le boeuf, comme s'il comprenait ce qui se passait, se recula vers le fond de
l'étable pour se mettre à côté de l'âne. Joseph installa Marie le plus
confortablement possible et ils se reposèrent.
Chant :
Pendant ce temps, dans la nuit étoilée, des bergers gardaient leurs
troupeaux et se chauffaient autour d'un feu de bois.
L'atmosphère était étrange.
Berger 1. "Tu ne trouves pas que c'est pas comme les autres nuits ?".
Berger 2. "Oui, c'est bizarre, il y avait beaucoup de vent et maintenant
plus rien. Les nuages ont été chassées et étoiles brillent plus que d'habitude."
Berger 3. "Ecoutez, on entend le silence. Même les moutons, ils ne font
plus de bruit".
N. Et tout à coup une grande lumière apparut dans le ciel et une voix
céleste se mit à chanter : "Gloire in excelsis deo"
Les bergers priaient apeurés, mais la voix reprit :
Voix. "N'ayez crainte, cette nuit vous est né un sauveur. Courez vite
vers Bethléem et vous trouverez un nouveau né emmailloté et couché dans une
crèche. Accourez vers lui, il est la lumière du monde".
B1. "T'as entendu comme moi ?".
B2. "Ben oui et qu'est-ce qu'on fait ?".
B3. "Et ben on y va".
N. Les bergers, sans plus attendre se levèrent, prirent sur les épaules les
plus jeunes agneaux et partir vers l'endroit que leur avait indiqué la voix.
Chant.
N. Pendant ce temps, Marie venait de mettre au monde son fils : Jésus.
Elle l'emmaillota et le coucha dans la crèche entre le boeuf et l'âne pour le
réchauffer.
Les bergers s'agenouillèrent et offrirent à l'enfant qui venait de
naître de modestes cadeaux.
Il est né....
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